Le 8 mai, hommage à Ernest Prados : gloire à la résistance communiste contre le fascisme

Discours prononcé :

Le 19 juillet 1944 dans cette rue était abattu Ernest Prados.

Ernest Prados avait alors 22 ans, combattant au sein des Francs-Tireurs et Partisans, militant aux Jeunesses Communistes.

Ernest Prados représente toujours aujourd'hui la jeunesse ouvrière de France qui s'est levée contre la barbarie impérialiste, contre le fascisme. Prados est de cette jeunesse qui a fait le Parti Communiste et la JC, qui a réalisé le Front populaire.

Cette jeunesse qui a pris les armes contre le fascisme dès 1936 en partant combattre pour l'Espagne républicaine, comme Ernest Prados le fit à l'âge de quinze ans.

Cette jeunesse qui chercha à renverser la bourgeoisie française, quand celle-ci entra en collaboration avec l'occupant nazi.

Cette jeunesse qui ne courba pas l'échine, qui fut la première à résister.

Cette jeunesse qui refusa d'aller travailler en Allemagne pour l'industrie de guerre nazie, qui refusa de servir la machine d'extermination lancée par les impérialistes allemands, et leurs alliés de la bourgeoisie française contre les peuples du monde.

Ernest Prados joua ainsi un rôle clé dans l'organisation de la Résistance à Aix, notamment dans le ravitaillement des maquis, dans la protection des manifestations populaires des travailleuses et travailleurs, qui réclamaient du pain, dans les missions de représailles contre les mafieux et patrons collabos qui pressuraient le peuple travailleur.

La mort d'Ernest Prados, ici même où nous nous tenons, fut un choc pour la population aixoise. C'est par milliers que les aixoises et aixois défilèrent derrière son cercueil et l’accompagnèrent jusqu'au cimetière Saint-Pierre.

Le combat, d’Ernest Prados, le combat des communistes, contre l’impérialisme, et aujourd’hui plus que jamais d’actualité, alors que le bruit des canons se fait entendre depuis l’Ukraine, la propagande bourgeoise a enfilé son treillis et nous exhorte à soutenir ses sales guerres qui font le malheur des peuples et le bonheur du patronat qui se languit déjà à la vue des juteux contrats d’armement. Nous assistons aussi à la montée continuelle du fascisme dans notre société, fascisme et militarisme comme les deux jambes d’une bourgeoisie aux abois. Ici même à Aix, leur nervis s’en prennent à nos camarades avec le même zèle que leurs ancêtres mettaient dans la collaboration avec l’occupant.

Ainsi camarade nous ne nous retrouvons pas ici que par souvenir de la lutte héroïque de nos aïeux, pas que pour veiller les tombes mais bien pour continuer leur combat pour la libération du genre humain, pour une société débarrassée de la menace de la guerre et du fascisme, une société où la jeunesse ne serait plus de la chair à canon, de la chair à patron.

Une société où la classe ouvrière, les travailleurs, la jeunesse seraient maîtres de leur destinée : le socialisme-communisme, pour lequel Ernest Prados et des milliers d’autre communistes engagés dans la résistance ont laissé leur vie.

Inspirons-nous de leur discipline, de leur abnégation et de leur courage, dans toute nos luttes.

Ceux qui vivent son ceux qui luttent, alors faisons vivre notre camarade Ernest Prados au travers de nos luttes.

Jeunesse populaire : organise ta colère !