Le 1er Mai appartient aux travailleurs !

Après un an de confinements et de couvre-feu successifs, et une crise qui dévoile la profondeur de ses causes économiques et sociales qui précédaient la pandémie, le 1er Mai 2021, journée internationale de lutte des travailleurs pour leur émancipation, se déroulera encore une fois dans un cadre de restriction sociale.

Depuis le début de la crise, aucune mesure sérieuse n’a été mise en place, qu’il s’agisse de production massive de masques, de construction d’hôpitaux, d’ouverture de nouveaux lits de réanimation, de recrutement massif de personnel soignant, de production à large échelle de vaccins. Pire, la politique de suppression de lits suit son cours – près de 70.000 en 15 ans – et il n’y a aucun recrutement de personnel soignant. Au contraire même, les conditions de travail inhumaines imposées aux soignants

combinées aux politiques de destruction de l’hôpital public engendrent burn out et démissions.

Mais face à sa responsabilité évidente dans cette terrible situation, l’État en bon représentant de la classe exploitante, continue d’en faire peser le prix sur les épaules des travailleurs. Le gouvernement voudrait nous voir fournir un énième « dernier effort » dans la « guerre contre le virus ». Nous ne nous laisserons pas duper : il n’y aura jamais de dernier effort tant que cet ordre social barbare sera

maintenu. La guerre menée par les capitalistes et leur gouvernement, c’est une guerre aux travailleurs.

Une guerre aux travailleurs de France qui subissent des conditions de travail dégradées, le chômage de plus en plus permanent, l’isolement et la restriction non pas sanitaire mais bien sociale dans tous les aspects de la vie.

Une guerre à la jeunesse populaire, qui est privée de toute perspective, dans l’impossibilité croissante de s’émanciper du logement familial ou bien cloîtrée dans des logements trop petits, trop chers et mal entretenus, forcée au travail gratuit et à l’exploitation sauvage via les stages, les services civiques, les apprentissages, les jobs sans statuts et sans droits.

Une guerre aux travailleurs du monde entier également : la crise du covid-19 n’a pas empêché les grands groupes français tels que Total, Orano, Bolloré, Lesieur, Auchan, Bouygues etc. de continuer à générer d’énormes bénéfices en pillant les richesses à travers le monde. En Afrique subsaharienne, Afrique de l’Ouest et du Centre notamment, où la France garde et développe son implantation coloniale, les monopoles français détruisent les économies nationales locales, exploitent les travailleurs et les ressources à leur seul profit, et bénéficient du soutien criminel de l’armée française et des régimes dictatoriaux qu’elle protège.

« Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes ! »

Le 1er Mai est une date historique pour le prolétariat du monde entier. Des premières grandes grèves ouvrières du 19è siècle pour la journée de 8 heures notamment, elle devient le cri de ralliement international d’une classe qui prend conscience d’être unie par delà les frontières contre un ennemi commun, la bourgeoisie capitaliste, et qui s’organise : l’Internationale socialiste, puis dès leur naissance l’Union Soviétique et l’Internationale des Partis Communistes font de cette date la Journée internationale des travailleurs, que même tous les pays capitalistes se voient obligés de déclarer jour férié par le rapport de force.

Ce que cette date signifie, c’est « Nous produisons, Nous décidons ! » : ce sont les travailleurs qui font tourner le monde et marcher l’Histoire, et c’est ce projet de société que nous portons. Celui d’une société débarrassée de l’exploitation, où les travailleurs décident collectivement de l’organisation de la production, de la culture, de la vie pour répondre aux besoins de tous et non aux intérêts de quelques uns : le socialisme-communisme.

Pour toutes ces raisons, nous Jeunes Communistes des Bouches-du-Rhônes, Jeunes Communistes Lyon, Jeunes Communistes du Bas-Rhin, Jeunes Communistes de la Loire et Jeunes Communistes Alpes Maritimes, disons haut et fort que cet héritage ouvrier de siècles de luttes et de solidarité internationaliste des travailleurs qu’est le 1er Mai appartient aux travailleurs, à la jeunesse populaire, à celles et ceux qui luttent pour la dignité, pour l’émancipation, et qui prouvent tous les jours que l’Internationale sera le genre humain !

Pour la révolution et le socialisme, organise ta colère !