8 MARS : CLASSE CONTRE CLASSE CONTRE L’EXPLOITATION DES TRAVAILLEUSES ET L’OPPRESSION DES FEMMES
- Le 08/03/2023
- Dans Luttes
Ce 8 mars, notre fédération était présente pour la manifestation appelée par les organisations syndicales à l'occasion de la Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes !
Pour la première fois depuis longtemps, l’ensemble des organisations de travailleurs ont appelé à la grève et à la mobilisation pour la date de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, et ce pour exiger entre autre le retraite de la réforme des retraites.
En effet, le caractère réactionnaire de cette réforme a été largement démontré, particulièrement en ce qui concerne les femmes travailleuses. L’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal n’impacteront que davantage que les travailleuses, qui touchent déjà des pensions en moyenne 50% à leurs conjoints. Pour « atténuer » cette inégalité, le gouvernement propose une « contrepartie » : la prise en compte des congés maternité dans la durée de cotisation. Or, la réalité est que le nœud du problème ne se situe pas dans le moment de la maternité en lui-même, mais dans le fait que les femmes travailleuses perdent souvent leur emploi suite la grossesse, sont contrainte de prendre des temps partiels pour assumer leur double journée de travail. Sans compter toutes celles qui sont cantonnées à des métiers dit « féminins », précaires et mal payés, aux compétences non reconnues, etc.
C’est un fait : les femmes travailleuses sont la moitié du prolétariat, et pourtant elles sont traitées par la société capitaliste comme la moitié inférieure de la société.
D'où vient le 8 mars ?
En 1910 déjà, par la voix de Clara Zetkin, l'Internationale ouvrière avait voulu faire de cette date une journée de mobilisation mondiale de la moitié la plus exploitée du prolétariat international.
Ce n'est que 60 ans plus tard, après un long travail de la Fédération démocratique internationale des Femmes (FDIF), dirigée entre autres par les camarades Eugénie Cotton (scientifique et antifasciste française) Hertta Kuusinen (communiste finlandaise), Freda Brown (communiste australienne) et Fatima Ahmed Ibrahim (communiste soudanaise) que les Nations unies en firent la « Journée des Nations unies pour les droits des femmes et la paix internationale ».
Aujourd'hui, alors que la guerre impérialiste fait rage en Europe de l'Est et menace de s'étendre au reste du monde, nous devons nous rappeler que ce sont les femmes ouvrières de Russie qui donnèrent le coup d'envoi de la vague révolutionnaire qui mit fin à la grande boucherie impérialiste de 14-18.
En effet c’est le 8 mars 1917 que les ouvrières de Petrograd se mirent massivement en grève autour des slogans « pain, paix, terre ». Les slogans qui amenèrent le 7 novembre de la même année les bolcheviks et les Soviets au pouvoir !
De la Commune à nos jours en passant par la Révolution d'octobre, l'histoire montre que l'émancipation des femmes est possible, que les racines économiques et politiques de leur oppression peuvent être attaquées. Elle est possible et nécessaire car la révolution ne peut se faire sans les femmes, et leur émancipation n'est possible que par celle-ci!
Communistes, nous nous battons contre toutes les dominations et aliénations engendrées par l'exploitation de la majorité par la minorité exploiteuse. Nous refusons les discours qui prétendraient que la lutte pour l'émancipation des femmes doit passer "après" celle pour l'émancipation de la classe ouvrière ou que ces luttes seraient séparées, ne se rencontrant qu'occasionnellement.
Ces discours sont mensongers et cachent les véritables objectifs de ceux qui les énoncent: neutraliser l'immense armée des femmes du peuple qui partout se lève sur tous les continents contre la barbarie patriarcale, impérialiste et capitaliste.
Jeunes Communistes, nous nous joignons aux forces du classe du monde entier pour contre-attaquer contre ce système qui veut nous diviser, nous humilier!
8 mars émancipation de la femme grève révolution Jeunesse Communiste des Bouches-du-Rhône