36e jour de grève à l'hôtal Intercontinental : la lutte continue et ne faiblit pas !
- Le 23/12/2019
- Dans Luttes
Depuis maintenant 36 jours les travailleurs de l'hôtel InterContinental sont en grève et tiennent le piquet devant l'hôtel.
Après des années à se faire mépriser par la direction et remettre pour toujours à plus tard toute possibilité d'augmentation, les travailleurs ont décidé d'organiser la contre-attaque sur la misère et demandent plus de 30% d'augmentation de salaire !
Comme souvent, derrière tout le luxe de l'hôtel aux prix gonflés et à la clientèle distinguée, on trouve des conditions de travail inacceptables, une direction qui sabote le savoir faire du personnel en désorganisant le travail, souvent au mépris des clients qu'elle prétend pourtant chercher par tous les moyens à satisfaire.
Dans ce secteur les patrons se sentent tous puissants, voudraient traiter leurs salariés comme de véritables, mais les luttes récentes qui se développent sont là pour montrer que rien ne peut s'opposer aux travailleurs lorsqu'ils s'unissent et luttent ensemble. A Hyatt place vendôme à Paris, au Ibis de Bagnolet, à NH rue de la République à Marseille et dans de plus en plus d'endroits, les travailleurs de l'hotellerie et de la restauration disent non !
C'est un emblème particulièrement important que nous devons défendre et soutenir. Le patronat croyait pouvoir briser nos luttes en délocalisant l'industrie, en transformant Marseille en ville de tourisme et en généralisant au passage la précarité. Mais la seule chose qu'ils ont réellement réussi à généraliser c'est le besoin et la volonté de lutter qui se répand sans s'arrêter.
Derrière l'InterContinental, symbole de l'embourgeoisement de nos quartiers, de la destruction de l'industrie et du service public, il y a aussi AXA, la société d'assurance qui est le vrai patron de l'hôtel. AXA qui a été connue pour son soutien à François Fillon qu'elle a grassement rémunéré, puis son report sur Emmanuel Macron après les scandales. Face au projet de destruction des retraites et de la sécurité sociale ou face aux bas salaires au sein de l'entreprise : même patron, même combat !
Nous saluons l'énergie des camarades, leur énorme motivation pour faire face à un patronat de combat, qui a réussi à déclarer le précédent piquet illégal car "entravant l'activité économique de l'entreprise".. comme n'importe quelle grève.
Rien ne pourra entamer la force de ceux qui luttent, à nous de les soutenir de toutes les formes possible. En apportant la solidarité sur le piquet, en donnant à la caisse de grève, en faisant connaître les conditions dans lesquelles travaillent les travailleurs de l'hotellerie, en s'organisant sur son propre lieu de travail pour faire reculer ensemble le patronat !
Vive la CGT !
Vive la lutte pour le travail et la dignité ! Force et solidarité aux grévistes !
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