Les Républicains prennent exemple sur Syriza !
- Le 29/05/2018
Nouveau projet de loi visant à porter atteinte au droit de grève
En Grèce, le gouvernement de soi disant "gauche radicale" de Syriza-Anel a récemment restreint le droit de grève, en imposant à tout grève, pour être légale, d'avoir été votée par au moins 50% des travailleurs syndiqués dans l'entreprise ou la branche concernée.
Ce sont maintenant les Républicains qui ont proposé une loi allant dans ce sens à l'assemblée !
Leur problème ? La trop grande combativité de la classe ouvrière française par rapport aux autre pays impérialistes de premier plan :
"Très concrètement, la France est le pays où le recours à la grève est le plus pratiqué. Pour exemple, entre 2005 et 2014, la France a perdu entre 6 et 8 fois plus de journées de travail que le Royaume-Uni ou l’Allemagne ! Pour la seule année 2016, la France a connu 801 grèves, dont 691 grèves locales et 113 grèves générales interprofessionnelles."
L'objectif de cette loi, en plus de rendre plus difficile les grèves, est de les limiter dans des champs corporatistes, et d’empêcher aux travailleurs organisés de s'opposer aux loi antisociales des gouvernements. L'article premier stipule :
"Toute participation à une grève politique est constitutive d’une faute lourde justifiant le licenciement. "
Mais ce projet de loi vise aussi à faciliter l'intégration des syndicats dans le système de cogestion capitaliste, une des pierres de touche du gouvernement Macron ! On y retrouve :
"Le préavis doit parvenir dix jours francs avant le déclenchement de la grève à l’employeur. Il mentionne le champ géographique et l’heure du début ainsi que la durée limitée ou non, de la grève envisagée.
[...]
Pendant la durée du préavis les parties sont tenues de négocier."
Ceci afin que les patrons puissent mieux prévoir les grèves en amont de leur déclenchement, et de forcer la négociation avant même l'établissement de tout rapport de force contre la direction. Dix jours de préavis et de consultations sur "l'opportunité de la grève", c'est donner dix jours au patron pour diviser les travailleurs, les mettre en concurrence, jouer sur les plus précaires au sein de l'entreprise, contacter des boites d'intérim spécialisées dans le brisage de grève, ... Bref mettre en place toute les armes nécessaires pour répondre à la lutte des travailleurs !
Cette loi est une oeuvre de provocation d'un parti politique moisi, cherchant à retrouver sa légitimité aux yeux de la bourgeoisie. Il cherche à montrer au capital qu'il peut toujours lui être utile : en voilà une preuve !
En France ou en Grèce, réaffirmons que les bourgeois et leurs serviteurs ne pourront pas toucher au droit de grève sans réponse ! Cette loi ne passera pas ! La remise en cause actuelle du droit de grève, après avoir été menée de façon insidieuse par l'emploi de contrats précaires, par la généralisation de l'auto-entreprenariat forcé, prend désormais une autre tournure. Les discours fascisants se multiplient dans les média, en cette période de lutte de haut niveau, pour affirmer qu'il faudrait en finir avec le soi disant "sacro saint" droit de grève, constamment invoqué par ces salopards de cégétistes. Ce sont les mêmes qui traitent les cheminots de privilégiés, en osant parler des conditions de travail scandaleuses dans la fonction publique hospitalière comme se l'est permis M. Boudjellal récemment. Ils sont un certain nombre à maintenant se sentir prets à attaquer frontalement le droit de grève, à tenter d'imputer à la lutte des travailleurs les conséquences de la gestion capitaliste de l'économie.
Leur démagogie fasciste ne trompe pas. Les réels responsables du chômage, de la misère, des bas salaires, du mauvais fonctionnement des services publics, ce sont les monopoles capitalistes qui dirigent le pays à travers leurs gouvernements successifs. Ceux qui tentent de dresser les travailleurs les uns contre les autres, en s'appuyant sur les trahisons honteuses de la social-démocratie (celle là même qui mets en place les mesures dont ils rêvent en Grèce), jouent dans le camp des banques et des monopoles. Ils cachent consciemment la réelle alternative qui d'offre aux travailleurs : l'exercice du pouvoir par le renversement de la classe de parasites qui nous dirige. Quoi qu'en pensent ceux qui taxent la CGT de terroriste dans leurs colonnes, la classe ouvrière est la seule productrice de richesses, la seule à réellement faire tourner la société.
"Que tremblent les bourgeois devant une révolution communiste. Les prolétaires n'ont rien à y perdre que leurs chaînes, ils ont un monde à gagner"
Karl Marx, Le Manifeste du Parti Communiste.
Lien vers le projet de loi :