FIERTES PROLETAIRES ET REVOLUTIONNAIRES !

Le Mois des fiertés est un moment de célébration de l'histoire des personnes LGBT+, de visibilité et de lutte pour leurs droits dans le monde entier. Encore aujourd'hui, 54 ans après les émeutes de Stonewall, les discriminations envers les minorités sexuelles et de genre persistent : insultes, violences physiques, rejet familial, discriminations sur le lieu de travail, accès restreint aux soins de santé, etc.

Mais la lutte contre ces discriminations est instrumentalisée par les institutions bourgeoises et les grandes entreprises, qui s'approprient l'histoire et la lutte de toute une communauté pour servir leurs intérêts. Il est donc essentiel de se réapproprier notre mouvement, de le reprendre des mains du capitalisme qui encore une fois exploite notre expérience dans le seul but de générer du profit.

Contre cette récupération, il est important de s'approprier notre histoire : à travers la question de l'émancipation des minorités sexuelles et de genre, c'est celle de l'émancipation humaine dans son ensemble qui est posée. C'est le droit à chacun de vivre librement et dignement, de disposer d'une vie privée et sociale riche, correspondant à sa propre individualité.

Cette individualité, celle de l’être humain, riche et complexe, a toujours été contenue, freinée, mutilée, aliénée par les sociétés fondées sur l’exploitation. Les classes exploiteuses ont réduit l’être humain à n’exister qu’à travers des rapports de production. Ainsi, la première division sociale du travail, le genre, a divisé l’humanité entre hommes et femmes. Deux rôles déterminés, aux fonctions séparées. Il apparaît pourtant que ces catégories (celles du genre en première instance) ne peut permettre l’épanouissement complet de la vie psychologique, sociale, sexuelle et affective de l’individu. Elles ne peuvent être vécues que comme des aliénations.

La construction du socialisme-communisme permet de jeter les bases matérielles d'une telle émancipation, d'une part en garantissant l'autonomie matérielle des individus (travail, logement, santé...) et d'autres part en permettant le dépassement de la famille bourgeoise vers un nouveau type de famille, fondée avant tout sur "les liens d'amour et d'affection", comme le stipule le projet de nouveau Code des familles de la République de Cuba, Etat ouvrier et socialiste.

Nous, communistes et prolétaires, célébrons notre diversité et luttons ensemble pour un accès inconditionnel au logement, à la santé et à l'éducation pour les prolétaires LGBT+ et leurs droits démocratiques, contre toute forme de haine et de discrimination. Nous souhaitons aller au-delà des mesures de surface du capitalisme "inclusif" qui ne font qu'accentuer l'exploitation des prolétaires et masquer le caractère oppresseur de ce système.

Car cette lutte n'est pas une lutte "à part" de la lutte des classes, elle en est une partie intégrante ! La lutte des classes est universelle : on ne peut lutter pour l'émancipation d'une partie du prolétariat sans lutter pour son émancipation dans son ensemble, et inversement.

Le combat pour les droits LGBT+ est le combat de toute notre classe !
Face à la haine, aux discriminations, à l'isolement, à la précarité : pas un pas en arrière ! Unité de classe et internationaliste!

Pour une société communiste,  où le libre développement de chacun est la condition nécessaire à l'émancipation de tous, rejoins la Jeunesse Communiste !