Crimes de guerre au Mali !
- Le 11/01/2021
- Dans Actualité
19 MORTS CIVILS DANS UNE FRAPPE AÉRIENNE FRANÇAISE, LES COUPABLES DOIVENT PAYER !
Communiqué des Jeunes Communistes Lyon, Jeunes Communistes de la Loire, Jeunes Communistes Alpes Maritimes, Jeunes Communistes 13 et Jeunes Communistes du Bas-Rhin.
Ce 5 Janvier 2020 à 14h30 heure locale au Mali deux avions de chasse de l’armée de l’air française ont bombardé le village de Bounti dans le centre du pays. Un raid aérien rondement mené et confirmé par L’État Major de l’Armée française comme un succès, puisqu’il aurait conduit à la mort de « dizaines de terroristes ». Problème : le 5 Janvier 2020 à 14h30 à Bounti dans le centre du Mali, aucun terroriste n’était à signaler, les deux chasseurs de l’armée française ont craché leurs feux sur un mariage civil provoquant la mort atroce et répugnante de 19 villageois maliens.
Alors que la vérité commence à percer et que les sources confirmant cette dernière version fusent de toutes parts, jusqu’à conduire les médias métropolitains français, chose rare, à questionner cet événement et exposer les témoignages des survivants, l’armée française et l’État continuent de nier en bloc et de se féliciter d’avoir nettoyé la zone de la menace terroriste.
Pire encore, dans des communiqués plus contradictoires les uns que les autres, le gouvernement français entame le travail de sape des sources et cherche déjà à se couvrir ! Le gouvernement malien alors qu’il avait assuré qu’aucun aéronef malien n’avait été en opération dans la zone révise maintenant sa copie. Le but est-il de couvrir l’armée française en portant le chapeau pour éviter un scandale international ?
De notre côté, nous, la Jeunesse Communiste, apportons toute notre confiance dans les témoignages rapportés par les travailleurs maliens, partageons leur douleur et saluons leur courage ! Nous attendons les résultats de l’enquête menée par nos camarades présents au Mali qui, pour le moment, confirme à minima qu’un grand nombre des victimes étaient assurément des civils. Quelle que soit l’issue de ces investigations, le fait est que le peuple travailleur du Mali est pris en étau entre le terrorisme islamiste d’une part et une armée française de facto terroriste de l’autre dans une guerre qui, de plus en plus clairement s’illustre comme la guerre de l’impérialisme français et qui n’est ni la guerre du peuple malien et moins encore celle de la jeunesse française qui forme les rangs des troupes d’occupation.
Qualifiées de « bavures », ces exactions s’enchaînent depuis le début de la guerre, en 2017 c’est 11 soldats maliens qui avaient été tués, « confondus » avec des terroristes lors d’une opération de l’armée française. En septembre 2020 un civil avait été « accidentellement » abattu à Gao, le nombre important de témoins dans cette grande ville avait contraint l’armée à confirmer sa responsabilité… Tout un triste cortège macabre de cas similaires existe, dont la plupart sont systématiquement démentis par l’armée française.
Ce massacre immonde et révoltant doit nous amener nous, peuple travailleur de France, jeunesse populaire de France, à nous engager encore plus fermement dans la bataille contre « l’opération Barkhane » qui est en réalité la bataille contre la guerre menée par l’État français au Mali pour le compte de Total, Bolloré Transport & Logistics et consorts.
Cet énième crime de l’armée française doit devenir celui de trop, nous conduisant à marteler nos revendications pour la fermeture des bases militaires françaises à l’étranger et le rapatriement de tous les soldats français. Notre place est dans la lutte auprès du peuple malien et des peuples des pays d’Afrique en général !
Car nos camarades des pays d’Afrique le martèlent, leur lutte n’est pas dirigée contre le peuple français mais, comme l’a si bien rappelé le camarade Daouda Zoumana Kane, jeune communiste malien de la jeunesse du Parti SADI dans une interview donnée à l’Avant-Garde en Octobre 2020 : « Le peuple malien n’a rien contre le peuple français mais est en lutte contre la France officielle ! […] Il importe de lutter ensemble contre ce même système qui nous exploite de part et d’autre ! ».
La guerre impérialiste de la France au Mali doit finir ! La libération du peuple malien est liée à la libération du peuple de France, exploités et pillés par le même patronat, sujets du même agenda bourgeois mortifère, unissons-nous dans la lutte pour une société nouvelle de paix et de dignité !
Nous ne resterons pas muets face à ce scandale et n’avons pas peur de le dire, Florence Parly, ministre des armées, Emmanuel Macron, président de la République, François Lecointre, chef de l’État Major des armées, François-Xavier Le Pelletier de Woillemont, général commandant de l’opération Barkhane sont des criminels de guerre, doivent-être considérés comme tel et jugés en tant que tel !
Nous appelons le peuple travailleur de France et l’ensemble de la jeunesse populaire à intensifier la mobilisation contre la guerre au Mali, à se joindre à toutes les initiatives allant dans ce sens, à construire toujours plus en avant l’unité internationaliste avec nos frères et sœurs des pays d’Afrique pour notre libération mutuelle !
Non à l’opération Barkhane, non à la guerre française au Mali !
Non à l’embrigadement de la jeunesse française dans les guerres impérialistes, rapatriement de tous les soldats français basés à l’étranger, fermeture des bases militaires françaises à l’étranger !
Justice et vérité pour les victimes civiles de la barbarie impérialiste, jugement des responsables directs, les donneurs d’ordres conduisant à ces exactions !
Vive la solidarité internationaliste !
Vive le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l'Indépendance !
Vive le Mali libre aux mains de son peuple travailleur !
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