Conférence de Pierre Stambul : Aix Marseille Université veut empêcher la conférence, restons mobilisés pour assurer sa tenue !

Une fois de plus les motifs administratifs évoqués cachent la volonté d'empêcher toute expression contre le génocide en cours en Palestine.

Nous rappelons que jeudi dernier, le conseil d'UFR ALLSH a voté une motion de liberté de tractage et de réunion sur l'UFR. Pourtant hier, la présidence du conseil a démissionné, soi-disant suite à des pressions.
Eric Berton a publié un message honteux accusant les étudiants et le personnel mobilisés d'avoir fait voter sous la contrainte le conseil d'UFR, alors même que le vote s'est tenu à bulletins secrets.

Dans ce même communiqué, des menaces voilées avaient déjà été adressées au sujet de la tenue de la conférence de cet après midi, référant notamment à l'entrée de personnes étrangères à l'Université.

Faut-il rappeler que Pierre Stambul est docteur de l'Université d'Aix Marseille ? Que les universités sont censées être des lieux ouverts au public, des espaces de débats et d'émancipation collective accomplissant une mission de service public, pour le bienfait de toute la société ?

C'est bien dans des périodes historiques aussi graves que le génocide en Palestine qu'une telle mission de débat prend tout son sens. Débat censé être indépendant des pressions politiques du gouvernement, et des intérêts des monopoles impérialistes soutenant l'apartheid et le colonialisme en Palestine.

Pourtant, AMU n'a jamais rechigné à ce que l'institut d'études juives, abrité en son sein, tienne à plusieurs reprises des conférences pro-sionistes. Il apparaît donc clairement qu'en fait de neutralité, c'est bien uniquement le point de vue pro-sioniste, celui de la diplomatie française, qui est autorisé à être exposé.

Ce serait au nom de la lutte contre l'antisémitisme que le porte parole de l'Union Juive Francaise pour la Paix n'aurait pas le droit de parler aujourd'hui. Ce serait au nom de l'unité et de la bienveillance que les paroles contestataires seraient effacées et écrasées.

Cela nous ne l'accepterons jamais. Nous appelons à se mobiliser pour protester contre la chape de plomb au sein des universités, et à créer les conditions collectives pour la tenue de cette conférence malgré les tentatives d'intimidation de l'Université.