8 MARS 2022 : JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE DES FEMMES TRAVAILLEUSES CONTRE L'EXPLOITATION, POUR LA PAIX ET L’ÉMANCIPATION !
- Le 09/03/2022
- Dans Actualité
Depuis le 8 mars 1917, jour où les femmes ouvrières de Petrograd se soulevèrent contre l'autocratie tsariste et ouvrant la voie à la Révolution soviétique, les femmes travailleuses du monde entier ont fait de cette date une journée de lutte contre l'oppression des femmes et du prolétariat, pour l'abolition du capitalisme et du patriarcat.
En 1910 déjà, par la voix de Clara Zetkin, l'Internationale ouvrière avait voulu faire de cette date une journée de mobilisation mondiale de la moitié la plus exploitée du prolétariat international.
Ce n'est que 60 ans plus tard, après un long travail de la Fédération démocratique internationale des Femmes (FIDF), dirigée entre autres par les camarades Eugénie Cotton (scientifique et antifasciste française) Hertta Kuusinen (communiste finlandaise), Freda Brown (communiste australienne) et Fatima Ahmed Ibrahim (communiste soudanaise) que les Nations unies en firent la « Journée des Nations unies pour les droits des femmes et la paix internationale ».
Aujourd'hui, alors que la guerre impérialiste fait rage en Europe de l'Est et menace de s'étendre au reste du monde, nous devons nous rappeler que ce sont les femmes ouvrières de Russie qui donnèrent le coup d'envoi de la vague révolutionnaire qui mit fin à la grande boucherie impérialiste de 14-18.
La lutte pour l'émancipation des femmes et la lutte pour la paix mondiale ont toujours été intiment liées : les femmes du peuple sont toujours les premières à souffrir des conflits armés, des exactions des soudards, du trafic d'êtres humains. Elles sont les premières à souffrir de la destruction des services publics, des protections collectives, de la sécurité sociale, de la vie chère, des bas salaires... et ce afin d'être utilisées comme main d’œuvre bon marché, voire quasi gratuite. Les guerres impérialistes sont une justification rêvée pour les capitalistes pour détruire les droits des femmes du peuple, maintenir leur système exploiteur.
Le sexisme décomplexé des éléments les plus réactionnaires de la société, les violences sexistes et sexuelles, la marchandisation du corps des femmes...sont autant de de produits de cet ordre social pourrissant, et en même temps des outils au service des classes exploiteuses pour diviser le prolétariat en en maintenant une partie de celui ci en état d'infériorité par rapport à l'autre.
En d'autres mots, les femmes travailleuses sont en première ligne face à la réaction sous toutes ces formes, dernier recours du système capitaliste en crise.
Système capitaliste qui dès ses origines n'a toujours fait que renforcer la domination patriarcale, en faisant dans un premier temps des femmes des "prolétaires domestiques" (formule de la socialiste Flora Tristan, reprise par F. Engels) puis la moitié la plus exploitée du prolétariat.
Mais l'histoire a aussi montré que la longue nuit millénaire de l’oppression des femmes n'est pas une fatalité, que les femmes sont les actrices de leur libération et par là de toute l'humanité.
De la Commune à nos jours en passant par la Révolution d'octobre, l'histoire montre que l'émancipation des femmes est possible, que les racines économiques et politiques de leur oppression peuvent être attaquées. Elle est possible et nécessaire car la révolution ne peut se faire sans les femmes, et leur émancipation n'est possible que par celle-ci!
Communistes, nous nous battons contre toutes les dominations et aliénations engendrées par l'exploitation de la majorité par la minorité exploiteuse. Nous refusons les discours qui prétendraient que la lutte pour l'émancipation des femmes doit passer "après" celle pour l'émancipation de la classe ouvrière ou que ces luttes seraient séparées, ne se rencontrant qu'occasionnellement.
Ces discours sont mensongers et cachent les véritables objectifs de ceux qui les énoncent: neutraliser l'immense armée des femmes du peuple qui partout se lève sur tous les continents contre la barbarie patriarcale, impérialiste et capitaliste.
Jeunes Communistes, nous nous joignons aux forces du classe du monde entier pour contre-attaquer contre ce système qui veut nous diviser, nous humilier!
Le 8 mars, toutes et tous en grève et en lutte!
Rassemblement devant le siège du MEDEF à l'appel de la CGT à 11h30, place Charles de Gaulle!
émancipation de la femme international 8 mars