100 ans après la première grande guerre impérialiste, la voie est tracée pour un monde de paix !
- Le 11/11/2018
C'est ainsi que sans distinction d’origine, les peuples colonisés et les travailleurs de métropole ont été envoyés au massacre. Avec une violence accrue pour les peuples colonisés qui ont été en première ligne sur les fronts européens puis persécutés sur leurs terres une fois la guerre terminée.
Cette guerre a montré pour la première fois à la face du monde le vrai visage de la social-démocratie : un soutien total à l’impérialisme dans les actes, malgré des condamnations sans fin en paroles. En utilisant des mots d’ordre trompeurs et démagogiques, comme en demandant aux travailleurs d’aller au front « pour faire face aux impérialistes étrangers », à coup sûr plus « féroces » que leur propre bourgeoisie, elle a montré dans la pratique son opposition aux intérêts des travailleurs.
Face à ce massacre soutenu par la totalité des forces politiques de l’époque seul le Parti Bolchévik a gardé la face, en refusant de cautionner la grande guerre impérialiste. Seul dans la tempête, il a appelé les prolétaires à stopper cette tuerie en renversant leur bourgeoisie nationale au lieu d’aller mourir pour elle. Ce fut le seul parti qui, à l'aide des enseignements de Lénine, a su établir le mot d'ordre correct du défaitisme révolutionnaire, le seul à même de rompre le front impérialiste mondial en son point le plus faible, de mettre à l'ordre du jour la révolution socialiste, le pouvoir ouvrier et paysan. Contrairement aux sociaux-démocrates qui ont tous appelé à l'union sacrée derrière leurs bourgeoisies respectives, contrairement aux courants pacifistes inconséquents qui se lamentaient sur la guerre, les bolchéviks ont formulé la conduite à tenir : transformer la guerre d'agression impérialiste en guerre civile révolutionnaire, précipiter le renversement de la classe bourgeoise par la défaite militaire de son propre gouvernement.
Seule force d’opposition réelle à la guerre, le Parti Bolchévik, mené par Lénine, a su triompher de l'autocratie tsariste et de la bourgeoisie impérialiste russe. Les premiers décrets du pouvoir soviétique, dès fin Octobre 1917, formulent en même temps le contrôle ouvrier sur la production, la remise de la terre aux paysans, la libération des nationalités opprimés, et la lutte pour une paix sans annexions. Ces décrets montrent que la seule force à même de lutter pour la paix, c'est la force groupée de tous les exploités derrière la bannière de la révolution ouvrière et populaire !
Malgré toutes les tentatives des impérialistes, la signature du traité de Brest-Litovsk entre l’Empire Allemand et la jeune République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie (qui deviendra l'URSS en 1922) termine la guerre sur le front de l'Est. La réussite de la lutte pour la paix menée par les bolcheviks n’est pas due au pacifisme bourgeois refusant par principe et de manière idéaliste la violence mais par une analyse concrète des forces en présence et par un parti organisé qui répond aux intérêts et aux besoins des prolétaires. Cette politique mise en place par la République Socialiste naissante entrave les intérêts impérialistes en Russie, c’est pourquoi dès la fin de la 1ere guerre mondiale, pendant la soi-disant « guerre civile » entre les rouges et les blancs ce sont en fait 14 pays étrangers qui on attaqué la révolution Russe. Nous honorons la mémoire des soldats et marins français, les mutins de la mer noire, qui se sont révoltés contre l'intervention impérialiste et ont refusé le massacre de leurs frères de classe russes.
Ces attaques avaient pour finalités la restauration du capitaliste en Russie, avant l'enracinement du mode de production nouveau qui commençait à y êter édifié. Elle visaient aussi à l’anéantissement matériel et idéologique de la révolution, qui fut suivie partout par les travailleurs et les peuples en Europe et dans le monde, en particulier dans les colonies et chez les peuples des pays vaincus.
Aujourd'hui si l’on veut vraiment commémorer l’armistice, c’est-à-dire la paix, ce n’est pas les maréchaux et l’état-major qu’il faut honorer, ces bouchers des peuples. Mais ce sont les millions de travailleurs à travers le monde qui se sont retrouvés contre leurs intérêts et leur volonté dans cette guerre qu’il faut commémorer, et également il faut affirmer que seule le mouvement ouvrier révolutionnaire et la révolution socialiste peuvent imposer la paix.
Cette guerre et ses causes ne sont pas à reléguer dans les musées ! La bataille acharnée des monopoles entre eux et contre le prolétariat n’est pas terminée. Elle continuera tant que la classe bourgeoise restera au pouvoir. Aujourd’hui le danger d’une nouvelle guerre généralisée est bien réel, l’impérialisme n’a jamais été aussi belliqueux et la crise générale du système impérialiste mondial n’a jamais été autant avancée que ce soit au niveau économique, sociale ou politique. Les zones de tensions se multiplient, l'attitude guerrière et les provocations avec la Russie se développent, la guerre est perpétuelle au Moyen-Orient et en Afrique… Dans la majorité des cas on retrouve l’OTAN, chef de file des organisations impérialistes dans le monde, avec comme dernière provocation en date l’exercice militaire géant « trident juncture » en Norvège contre la Russie.
L’histoire se répète. Pour faire face à la guerre impérialiste il faut lutter contre celui-ci et ses organisations comme l’OTAN. Contre tous les monopoles capitalistes, avec un parti organisé et une organisation internationale qui lutte pour l'émancipation des travailleurs. Lutter contre la guerre aujourd’hui c’est lutter contre le capitalisme qui créé la guerre et ses conditions. Vouloir la paix, c'est vouloir le socialisme, qui est la seule société à pouvoir stopper les guerres impérialistes.
Pour un monde de paix, pour la révolution et le socialisme, organise ta colère !
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